Rien de mieux qu’un pot TOKONAME
Si votre bonsaï s’approche du design que vous souhaitiez, le moment est venu de lui chercher un pot. Les pots de Tokoname sont, sans aucun doute, l’une de vos meilleures options.
Imaginez-vous votre bonsaï dans un pot Tokoname ? Eh bien, il atteindrait un niveau de compétition !
Découvrez ce qui rend ces pots si spéciaux dans ce blog.
Où est née la céramique Tokoname ?
Tokoname est le nom d’une ville du sud du Japon, sur la péninsule d’Aichi. L’histoire établi ses origines dans l’art de la céramique à la fin de la période « Heian[1]« , entre 794 et 1192. On raconte que c’est à partir de ce moment-là que la ville se tourna vers la production de masse de la céramique, possédant l’un des 6 plus anciens fours du Japon. Ceux-ci avaient jusqu’à 10 cheminées de différentes tailles pour gérer l’évacuation des gaz de cuisson.
Les fours sont composés de différents niveaux. Le plus grand peut avoir jusqu’à 5 étages. Cela assure la répartition de la chaleur, qui circule du niveau le plus bas au niveau le plus élevé, pour une bonne cuisson. La durabilité de la céramique s’en retrouve aussi augmentée.
Si vous visitez un jour la ville de Tokoname, n’oubliez pas de parcourir la Route de la Céramique ou «Yakimono Sanpo Michi». Cette visite est recommandée afin d’en apprendre davantage sur cette céramique très particulière. De plus, il s’agit d’une bonne opportunité de vous procurer quelques pots à bonsaï de la célèbre ville de Tokoname.
Une production qui suit la tradition
Le principal avantage de ce style de céramiques est qu’il contient une argile riche en fer. Cette combinaison lui donne une consistance et des couleurs distinctives de cette ville.
De plus, il démontre d’un grand respect des techniques de réalisation des moules, de cuisson et de la technique de finition ancienne, ce qui garantit la plus haute qualité de ses pièces.
Ses céramiques appelées « Shudei-Yaki » (argile rouge), « Hakudei-yaki » (argile blanche) et « Hiiro-yaki » (argile de couleur feu) sont célèbres. L’argile rouge, comme l’argile de couleur feu sont celles qui donnent la couleur et la teinte caractéristiques des pots Tokoname que nous utilisons pour les bonsaïs.
Le processus commence par la modélisation, soit à la main sur un tour, soit avec un moule déjà préparé. S’en suit le rodage[2] des pièces. Ensuite, suivent le polissage, la sculpture et finalement le bain de vernis avant la première cuisson.
Une autre caractéristique particulière de la céramique Tokoname est l’ajout d’un peu de sel de mer à la cuisson. Le sel vient de la mer qui borde cette même ville. Ceci apporte une finition distinctive à la cuisson des pièces.
Enfin, est réalisé un polissage final après cuisson afin d’obtenir la finition souhaitée.
Chaque potier de la ville porte son sceau officiel Tokoname, estampillé sur la partie inférieure du pot, attestant du caractère unique et singulier de la céramique Tokoname.
Ce sceau ne s’obtient que par la démonstration de la maîtrise technique, des compétences de maître potier, et du respect de la tradition. C’est un honneur et une garantie pour qui reçoit une de ces pièces en céramique estampillée.
[1] Heian = fut la période postérieure à l’ère Nara, qui a commencé en 794 après le transfert de la capitale du Japon à Heian-kyō (l’actuelle Tokyo)
[2] Le rodage = est une technique qui consiste à frotter la surface d’argile d’une pièce en céramique jusqu’à obtenir un aspect poli, brillant et une certaine douceur au touché. Elle peut se faire manuellement ou avec divers outils.
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À propos de l’auteur
Luis Alejandro Herrera
Faire connaître l'art du bonsaï est sa passion . Une référence dans le monde du bonsaï latino-américain, Luis a étudié et participé comme instructeur pendant plus de 15 ans au sein de la Société vénézuélienne de bonsaï. Il a eu l'occasion d'étendre ses connaissances avec de grands maîtres du monde du bonsaï tels que Pedro Morales, Nacho Marín et au sein de l'école européenne avec l'enseignant italien Salvatore Liporace. Il a réussi à occuper la première place du concours des nouveaux talents de Caracas 2016 et a réussi le cours de maîtrise de l'European School of Bonsai à Porto Rico. Au cours de sa carrière, il a été instructeur titulaire de la Société vénézuélienne de bonsaï.
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